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Le caractère unique de la flore alpine découle de la variété des habitats dans les Alpes et des conditions environnementales rudes qui poussent les espèces à changer et à s’adapter. Si les zones situées au-dessus de la limite des arbres peuvent sembler hostiles et stériles, elles contiennent une incroyable collection de microhabitats où la biodiversité s’épanouit. Les plantes situées au-dessus de la limite des forêts, par exemple, ont évolué vers des formes de croissance différentes qui leur permettent de survivre aux vents violents et aux hivers froids. Six cents espèces de plantes à fleurs se trouvent exclusivement dans les Alpes ou y ont leur aire de répartition principale. Sur les quelque 4’500 espèces de plantes vasculaires des Alpes, près de 8 % sont endémiques, c’est-à-dire qu’elles n’existent que dans les Alpes et nulle part ailleurs dans le monde.
Les différences d’altitude et de climat dans les Alpes donnent lieu à une végétation diversifiée. Bien que ces zones soient généralement restées intactes, le réchauffement climatique a provoqué une migration des plantes vers le haut depuis le début des années 1900. Des chercheurs autrichiens ont estimé que les limites supérieures des espèces végétales alpines se sont élevées d’environ un mètre au cours de chaque décennie du XXe siècle.
résidents dans les Alpes
visiteurs annuels
diminution du volume des glaciers
depuis 1850
résidents dans les Alpes
visiteurs annuels
diminution du volume des glaciers depuis 1850
Différentes espèces végétales
Espèces de plantes à fleurs
Sont des espèces végétales endémiques
La végétation méditerranéenne domine dans les parties méridionales des Alpes maritimes et des Alpes italiennes méridionales, avec des pins maritimes, des palmiers, des bois épars, des agaves et des figuiers de Barbarie.
Il existe une distance d’environ 900 mètres au-dessus de la limite des arbres et en dessous de la ligne des neiges permanentes qui a été érodée par la glaciation et est couverte de luxuriantes prairies alpines aux endroits où les moutons et les vaches paissaient en été. Ces prairies caractéristiques sont appelées alpages, mais la propagation de mauvaises herbes envahissantes, la pollution due aux déchets animaux et l’érosion due au développement du ski limitent aujourd’hui leur capacité de porter de la végétation.
Lorsque les glaciers fondent, ils laissent derrière eux un sol instable et pierreux, dépourvu de nutriments. Pourtant, des plantes spécialement adaptées parviennent à coloniser ce terrain apparemment inhospitalier. Les mousses sont les premières à s’installer, produisant une fine couche d’humus lorsqu’elles meurent, ce qui permet aux saxifrages et aux linaires de s’enraciner. Le plus grand problème pour ces pionniers n’est pas tant le manque de nutriments que le sol en perpétuel mouvement.
Pour se protéger, même les plus petites plantes s’ancrent avec des racines qui peuvent atteindre un mètre de profondeur. Grâce à ce réseau souterrain, la plante est capable de faire de nouvelles pousses si elle se retrouve engloutie par des pierres roulantes. Certaines plantes sont petites et poussent sous forme de coussins plats, de rosettes ou de tapis pour se protéger du vent et résister à la pression des lourdes couches de neige. Le saule nain, l’un des plus petits arbres du monde, garde son tronc sous la surface, ne laissant dépasser que quelques petites branches. Cette étrange façon de pousser lui permettant non seulement de rester au chaud, mais aussi de se protéger du vent.
Les plantes qui partagent leur habitat avec des animaux brouteurs risquent d’être mangées avant d’avoir eu le temps de se reproduire. L’évolution a donc doté certaines espèces de puissantes armes défensives. Certaines ont des feuilles coriaces et piquantes, que les ruminants alpins ont tendance à ne pas trop apprécier, ce qui augmente la durée de vie de la plante et accroît ses chances de pouvoir se reproduire. Les sabots lourds sont un autre problème qui limite la vie des plantes alpines. Pour éviter d’être piétinées, certaines plantes délicates comme les orchidées ne poussent que près des rochers ou des falaises. D’autres plantes tendres ont un système racinaire solide qui les aide à résister à l’assaut des bêtes voraces.
Les couleurs vives des fleurs des prairies alpines sont essentielles à leur survie et à leur reproduction. Tout d’abord, les pigments qu’elles contiennent les protègent des rayons ultraviolets intenses que l’on trouve en haute altitude. Ensuite, leurs couleurs vives attirent des essaims d’abeilles et de bourdons au printemps. Sans l’aide de ces pollinisateurs, les fleurs ne pourraient pas se reproduire.
Les scientifiques pensent que l’edelweiss a migré de l’Asie vers les Alpes pendant la période glaciaire. Aujourd’hui, on la trouve dans de nombreux pays alpins à haute altitude (2′ 000 à 3’000 mètres), fleurissant de juillet à septembre sur les rochers calcaires exposés, ainsi qu’au bord des prairies. Chaque partie de la fleur est conçue pour résister aux conditions climatiques extrêmes, des tiges souterraines résistantes au vent aux bractées velues qui empêchent l’évapotranspiration et bloquent les rayons UV. Aujourd’hui, l’edelweiss représente non seulement un lien avec la nature et la beauté de la Suisse, mais également un label de qualité suisse.
Les plantes qui poussent sur les parois rocheuses ont développé diverses stratégies pour faire face au manque d’eau. Certaines sont couvertes de poils, qui dévient les rayons du soleil et forment une couche protectrice qui retient l’humidité. D’autres ont un revêtement cireux, qui remplit la même fonction. Les plantes succulentes stockent l’eau dans leurs feuilles épaisses et beaucoup d’entre elles forment des rosettes de sorte que les feuilles s’ombragent mutuellement. D’autres plantes augmentent leurs chances de résister à la sécheresse en ne dépassant pas quelques centimètres de haut. Leur manque de hauteur les protège également des vents secs. Et si l’edelweiss est la fleur alpine la plus célèbre, la saxifrage pourpre, qui a été observée à des altitudes allant jusqu’à 4’500 m, est la plus résistante.
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